A L’ORDRE DE SA PROPRE NUIT

A L’ORDRE DE SA PROPRE NUIT

Performance audiovisuelle
Projection vidéo : 16/9, coul. et n&b, 1080i
Création vidéo et création sonore : Stéphane Privat 
Avec la voix de : Marta Rossi
Première présentation : 18 novembre 2017, cinéma Le Caméo, dans le cadre du festival Dream Factory (Metz)

D’un côté, le récit d’une monteuse hantée par un visage qu’elle croit retrouver dans chaque image qu’elle manipule. De l’autre, une figure qui dérobe les gestes du performeur au sein de la représentation. Entre les deux : un même attrait de l’image qui tient au dévoilement de l’impersonnel.

A l’ordre de sa propre nuit peut être envisagée comme une performance audiovisuelle et comme une représentation cinématographique qui s’élaborent l’une sur l’autre. A travers le récit d’une monteuse, il s’agit de suivre le cheminement d’une voix (off) entre le lieu de la performance et son inscription à l’écran. Entre les errances de la voix et les gestes du performeur – tous deux prétendant émettre le récit dans lequel ils sont pourtant enchâssés – c’est la question de l’énonciation qui est en jeu : quelles négociations entre la performance in situ et le site du film ? de quel espace off relève cette voix ? que peut l’écriture cinématographique ainsi livrée à l’extériorité de son propre dispositif ?

Images :

Stephane-Privat_Ordre-nuit

Capture d_écran 2018-11-20 à 22.18.21 (2)

Festival Traverse Video 2019 (Toulouse)

les veilleurs d’images

LES VEILLEURS D’IMAGES

2015 - 2016
Performance A/V et Poèmes visuels
Projection vidéo : 16/9, coul. et n&b, 720p
Durée : 40 minutes
Création vidéo : Stéphane Privat 
Musique de Jacques Chevrel jacqueschevrel.bandcamp.com
Première présentation : 10 octobre 2015, festival LUX !, ancienne usine Rhodiacéta, Besançon
Avec le soutien de Vision'R vision-r.org


French (version pdf)
La performance s’inspire de la figure du preneur d’images imaginée par Fernand Deligny. A partir d’archives personnelles glanées au fil du temps et de quelques images de chevets (tirées des films Le Miroir, Stalker, Le Tempestaire ou encore Les Yeux sans visage), Les Veilleurs d’images déroule une série de sept poèmes visuels dédiés à l’infinitif camérer :

Alors camérer ? Ca serait profiter de cette chambre à moudre pour bigler un peu vers autre chose que le cours même des événements qui sont ce qu’ils sont, étant vécus par des hommes, vécus c’est beaucoup dire, quoi qu’on en dise quand il s’agit d’un film de fiction. Autre chose ? Ces choses qui touchent, qui font émoi, on ne sait pas pourquoi. Elles échappent à l’histoire, avec ou sans majuscule, mais, sans elles, l’histoire ne serait pas ce qu’elle est. C’est un bien joli verbe que bigler. Il y aurait comme deux oculare, deux oculaires, et non pas pour voir en relief, deux oculaires, comme il y a deux mémoires, si bien que le on qui tourne aurait comme un œil qui traine en quête de ce qu’il pourrait bien y avoir de simplement humain, ne serait-ce que des bribes, outre et par-delà la scène scénariée. Il faudrait inventer la caméra bigle
Fernand Deligny, « Camérer » in Caméra/Stylo, n°4, septembre 1983

TABLE DES MATIERES
I. DETOURS DU CAMERANT. PREMIERE PARTIE : L’ARSENAL
D’après Acheminement vers l’image, texte de Fernand Deligny
II. PAUVRE BATELEUR
Variation autour de You Scared Me, spectacle multimédia, Groupe Composit
III. DETOURS DU CAMERANT. DEUXIEME PARTIE : LE CUEILLEUR
D’après Acheminement vers l’image, texte de Fernand Deligny
IV. LES GRATTEURS DE TEMPS
V. MOUVEMENTS
D’après Mouvements, poème de Henri Michaux
VI. LES ENDORMIS S’ECHANGENT LEURS REVES (MOUVEMENTS 2)
VII. LES VEILLEURS DE NUITS


English
Les Veilleurs d’Images (the image watchers) is a multimedia performance following on from the show You Scared Me (groupe Composit, 2014)

The idea behind Les Veilleurs d’Images is to create a narrative detached from the first show and focusing on the character of the man with the movie camera. Combining images created for the show with others gleaned over time, this multimedia performance concentrates on the person behind the camera and on his bank of images.

“Shooting, what’s it about? Taking advantage of this milling chamber to get a little squint at that something else, beyond the actual flow of events which are what they are, being lived out by people. ‘Lived’ is saying a lot, whatever anyone says, when we’re talking about a fictional film. ‘Something else’? Things which touch you, move you, we don’t know why. They aren’t included in the story, or History with a capital H, but without them the story wouldn’t be what it is. ‘Squint’, what a pretty word, as if there were two eyes, double eyepieces, not for seeing in relief but two eyes like there are two memories, so that the one filming would have as it were a trailing eye looking out for anything there, even just a snippet, which is simply human, beyond and above the scripted scene. We ought to invent the squinting camera.”
Fernand Deligny, “Camérer” in Caméra/Stylo, n°4, Septembre 1983.

CONTENTS
I. DETOURS DU CAMERANT. PREMIERE PARTIE : L’ARSENAL
From Acheminement vers l’image, Fernand Deligny
II. PAUVRE BATELEUR
About You Scared Me, multimedia show, Groupe Composit
III. DETOURS DU CAMERANT. DEUXIEME PARTIE : LE CUEILLEUR
From Acheminement vers l’image, Fernand Deligny
IV. LES GRATTEURS DE TEMPS
V. MOUVEMENTS
From Mouvements, Henri Michaux
VI. LES ENDORMIS S’ECHANGENT LEURS REVES (MOUVEMENTS 2)
VII. LES VEILLEURS DE NUITS

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Crédits teaser : captation effectuée à Bourges, dans le cadre des rencontres Bandits-Mages 2015 bandits-mages.com/site2015/