les variables indépendantes de l’image

les variables indépendantes de l’image

Communication du 20 décembre 2013, dans le cadre du colloque international « Cinéma au théâtre : aires culturelles anglophones et francophones »

Colloque organisé par :
Christine Kiehl, Martin Barnier, PASSAGES XX-XXI,
Université Lumière-Lyon 2
Agathe Torti-Alcayaga, CRIDAF/Pléiade, Université Paris 13

Partenaires

Service Culturel/Université Lumière-Lyon 2
Musée des Moulages/Université Lumière-Lyon 2
NYUP/New York University in Paris
RADAC /Recherche sur les Arts dramatiques anglophones contemporains
CEMRA/Centre d’études sur les modes de la représentation anglophone, Université Stendhal-Grenoble 3
Mouvement/ http://www.mouvement.net

 

hors champ

installation photo, texte et vidéo
photos : 6 tirages papier 60cm x 34cm
vidéo et textes : projection unique (mapping vidéo), 16/9, n&b, 1080p
texte de Pierre Mellet & Stéphane Privat
première présentation : du 08 au 11 octobre 2015, dans le cadre du VISION'R LIGHTLAB FORCE à Besançon pour le festival LUX !
avec le soutien du groupe Composit et de Vision'R

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PRESENTATION (version pdf)

A chaque fois c’est pareil. J’entasse des films, des photos, des bibelots. Et dès que je veux y mettre de l’ordre, retrouver quelque chose, ce sont toujours les mêmes visions qui reviennent.
Et tous ces films qu’il faisait tout le temps. Laissés là. A l’abandon. Comme des mots qui rôdent dans mes affaires. Qui m’envahissent la bouche. Me brûlent. J’ai beau les mastiquer. Les avaler. Ils finissent toujours par refaire surface. Quelque part. Et je dois tout reprendre à nouveau. Pourquoi le temps marche en crabe.

La série HORS CHAMP est tirée du spectacle multimédia YOU SCARED ME (Groupe Composit, 2014) dans lequel sont mis en scène un filmeur (dénommé B) et une personne filmée (ADA). B n’est présent qu’à travers les films qu’il a tourné et qui sont projetés sur scène. ADA visionne ces images en boucle et, à partir d’elles, rejoue leur histoire.

Durant les tournages, il s’agissait de se dégager autant que possible du poids de l’intention. Les vues initiales n’ont pas été mises en scène dans des compositions préétablies. Le cadre de la caméra était suspendu aux gestes de celle qui était filmée. Les personnages et les images trouvaient leurs contours dans la durée de la prise de vue.

HORS CHAMP propose une série d’impressions photos et de projections vidéo mettant en jeu le rapport filmeur-filmée. Avec la projection de récits de souvenirs et la recherche d’accidents dans la compression vidéo tout comme dans l’impression photo, il s’agit de confronter les images continues de la mémoire aux fragments discontinus (ou discrets) des images enregistrées. L’écart entre le continu et le discret permet ainsi d’ouvrir à l’interprétation les hors champ qui pouvaient animer le filmeur comme la filmée.


avec Raluca Bunescu, Laure d’Abbadie et Sarah Gouze  

Vision’R lab 2015 Lux, Besançon from Vision’R on Vimeo.

crédit photos : Clémentine Poquet

les veilleurs d’images

LES VEILLEURS D’IMAGES

2015 - 2016
Performance A/V et Poèmes visuels
Projection vidéo : 16/9, coul. et n&b, 720p
Durée : 40 minutes
Création vidéo : Stéphane Privat 
Musique de Jacques Chevrel jacqueschevrel.bandcamp.com
Première présentation : 10 octobre 2015, festival LUX !, ancienne usine Rhodiacéta, Besançon
Avec le soutien de Vision'R vision-r.org


French (version pdf)
La performance s’inspire de la figure du preneur d’images imaginée par Fernand Deligny. A partir d’archives personnelles glanées au fil du temps et de quelques images de chevets (tirées des films Le Miroir, Stalker, Le Tempestaire ou encore Les Yeux sans visage), Les Veilleurs d’images déroule une série de sept poèmes visuels dédiés à l’infinitif camérer :

Alors camérer ? Ca serait profiter de cette chambre à moudre pour bigler un peu vers autre chose que le cours même des événements qui sont ce qu’ils sont, étant vécus par des hommes, vécus c’est beaucoup dire, quoi qu’on en dise quand il s’agit d’un film de fiction. Autre chose ? Ces choses qui touchent, qui font émoi, on ne sait pas pourquoi. Elles échappent à l’histoire, avec ou sans majuscule, mais, sans elles, l’histoire ne serait pas ce qu’elle est. C’est un bien joli verbe que bigler. Il y aurait comme deux oculare, deux oculaires, et non pas pour voir en relief, deux oculaires, comme il y a deux mémoires, si bien que le on qui tourne aurait comme un œil qui traine en quête de ce qu’il pourrait bien y avoir de simplement humain, ne serait-ce que des bribes, outre et par-delà la scène scénariée. Il faudrait inventer la caméra bigle
Fernand Deligny, « Camérer » in Caméra/Stylo, n°4, septembre 1983

TABLE DES MATIERES
I. DETOURS DU CAMERANT. PREMIERE PARTIE : L’ARSENAL
D’après Acheminement vers l’image, texte de Fernand Deligny
II. PAUVRE BATELEUR
Variation autour de You Scared Me, spectacle multimédia, Groupe Composit
III. DETOURS DU CAMERANT. DEUXIEME PARTIE : LE CUEILLEUR
D’après Acheminement vers l’image, texte de Fernand Deligny
IV. LES GRATTEURS DE TEMPS
V. MOUVEMENTS
D’après Mouvements, poème de Henri Michaux
VI. LES ENDORMIS S’ECHANGENT LEURS REVES (MOUVEMENTS 2)
VII. LES VEILLEURS DE NUITS


English
Les Veilleurs d’Images (the image watchers) is a multimedia performance following on from the show You Scared Me (groupe Composit, 2014)

The idea behind Les Veilleurs d’Images is to create a narrative detached from the first show and focusing on the character of the man with the movie camera. Combining images created for the show with others gleaned over time, this multimedia performance concentrates on the person behind the camera and on his bank of images.

“Shooting, what’s it about? Taking advantage of this milling chamber to get a little squint at that something else, beyond the actual flow of events which are what they are, being lived out by people. ‘Lived’ is saying a lot, whatever anyone says, when we’re talking about a fictional film. ‘Something else’? Things which touch you, move you, we don’t know why. They aren’t included in the story, or History with a capital H, but without them the story wouldn’t be what it is. ‘Squint’, what a pretty word, as if there were two eyes, double eyepieces, not for seeing in relief but two eyes like there are two memories, so that the one filming would have as it were a trailing eye looking out for anything there, even just a snippet, which is simply human, beyond and above the scripted scene. We ought to invent the squinting camera.”
Fernand Deligny, “Camérer” in Caméra/Stylo, n°4, Septembre 1983.

CONTENTS
I. DETOURS DU CAMERANT. PREMIERE PARTIE : L’ARSENAL
From Acheminement vers l’image, Fernand Deligny
II. PAUVRE BATELEUR
About You Scared Me, multimedia show, Groupe Composit
III. DETOURS DU CAMERANT. DEUXIEME PARTIE : LE CUEILLEUR
From Acheminement vers l’image, Fernand Deligny
IV. LES GRATTEURS DE TEMPS
V. MOUVEMENTS
From Mouvements, Henri Michaux
VI. LES ENDORMIS S’ECHANGENT LEURS REVES (MOUVEMENTS 2)
VII. LES VEILLEURS DE NUITS

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Crédits teaser : captation effectuée à Bourges, dans le cadre des rencontres Bandits-Mages 2015 bandits-mages.com/site2015/